Avr 08
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Première démonstration publique d’un piratage de fibre optique
La semaine dernière avait lieu à Londres l’Infosecurity Europe Show, salon spécialisé dans la sécurité de l’information. C’est l’évènement qu’avait choisi la firme suisse Infoguard pour sa démonstration de piratage d’une liaison fibre optique. Le principe n’est pas nouveau, cependant une démonstration temps réel à l’aide d’équipements commerciaux coutant la bagatelle d’un millier de dollars a fait grand bruit.
L’expérience s’est déroulée sur un appel VoIP. En tordant la fibre de quelques radius, la lumière qui s’échappe du câble est amplifiée pour extraire ensuite les données qu’il contient et reconstitué l’appel. La manipulation dure quelques minutes et est complètement transparente, le signal reçu n’étant absolument pas altéré.
Le but de la manœuvre est évidemment de vendre pour la firme suisse de couteux appareils de cryptage, InfoGuard Multilink Encryption, compatible avec les principales normes en vigueur (Gigabit Ethernet, Fiber Channel et Sonet/SDH). Le dispositif utilise un algorythme AES 256-bit pour coder le signal à la volée avec une latence de quelques microsecondes. Comptez $41,000 pour la version 1 gbit/s et 79,000$ pour la version 10 gbit/s sachant qu’il faut évidemment une appliance à chaque extrémité.
Via Infoguard et ComputerWorld
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Mouui… je sais pas trop quoi en penser… Le plus simple, c’est quand même de pirater une des machines qui se trouve sur la route prise par les informations.
Bon, ça prouve maintenant que TOUT les éléments sur la route prise par les informations peuvent être piratés.
Mais il me semble que le plus simple, c’est de crypter au niveau du client et au niveau du serveur. Après si on veut crypter entre les deux, pourquoi pas… mais je ne vois pas trop l’intérêt.
Oui, certes mais quelle est la cible ?
Les fournisseurs d’infrastructure seuls à déployer du 10G ? Et dans ce cas pourquoi le feraient-ils ? DAns le cadre d’une nouvelle offre ?
A moins qu’il ne s’agisse des très gros clients de ces fournisseurs seuls à s’appuyer sur de telles infras ?
Car je vois mal une entreprise déployer ce type de matériel alors qu’elle ne réclame que quelques centaines de Mbit/s de bande passante : un équipement existant (FW-1, SunScreen, etc) fait bien l’affaire.
db
Au fait, c’est quoi un radius ? Un rayon, la moitié du diamètre ?
Enfin, je doute qu’en courbant la fibre pour laisser s’échapper la lumière cela ne soit pas identifiable à l’autre extrémité (à l’entrée de l’amplificateur suivant).
Il est justement écrit : s’échapper !
Radius (radian en français) est l’angle de courbure.
360° = 2Pi radius
Tout système de transmission numérique est doté d’un système de corrections d’erreurs et de renvoi d’une information non reçue permettant justement de palier à ces pertes de signals.
Cordialement,
MP
Enfin, je doute qu’en courbant la fibre pour laisser s’échapper la lumière cela ne soit pas identifiable à l’autre extrémité (à l’entrée de l’amplificateur suivant).
Il est justement écrit : s’échapper !
-> Une fibre n’est jamais parfaitement rectiligne, et ce qu’on appelle des « données » qui s’échappent n’est pas représentable en terme d’octets ou de messages, c’est une partie de chaque bit, si tu préfères..
Si pour détecter le codage d’un bit à la sortie d’une fibre, t’as besoin d’un seuil minimum de puissance lumineuse, et que tu reçois à la place des 100% habituels 95 ou 90% (dû aux pertes du piratage par courbage), tu peux toujours être au delà du seuil minimum et n’avoir absolument aucune conséquence sur le décodage du bit à la sortie.
Par contre, il me semble que ce système de piratage est également exploitable sur des cables électriques, voire même encore plus facile 😮