Comment expliquer le retard dans le déploiement de réseaux sans fil sur les grandes villes françaises ?
Comme d’habitude, les Etats-Unis ont une bonne longueur d’avance, avec les villes de Philadelphie, Jamestown (New York), Rio Rancho (Nouveau Mexique), Houston, San Francisco, … qui s’apprêtent à lancer ou installent déjà leurs réseaux.
Et dire que Paris est l’une des quelques villes au monde à déjà avoir une infrastructure en place : les couloirs de métro et les égouts sont remplis de câbles réseaux.
De plus, les endroits ne manquent pas pour installer des points d’accès : poteaux électriques, lampadaires, téléphones publics, … dans les zones urbaines.
Une des explications serait une pression de la part des opérateurs et FAI français qui ne souhaitent pas voir arriver un nouveau concurrent sur le marché. En effet, un réseau Wi-Fi métropolitain pourrait inciter certains clients à changer de fournisseur d’accès à Internet. Mais alors, pourquoi ne pas installer le réseau et laisser les opérateurs et FAI le commercialiser ? C’est ce que fait The Cloud en Angleterre, ou Naxos à Paris.
Et le WiMAX est-elle une technologie qui permettrait de remettre au goût du jour les réseaux métropolitains ? Free est la seule société française a détenir une licence à ce jour. Tous les autres acteurs doivent se contenter pour l’instant d’une licence d’expérimentation. Il faudra attendre que la technologie tienne ses promesses, ou carrément attendre le WiMAX mobile, prévu d’ici quelques années.
Plusieurs questions sont à se poser lorsque l’on déploie un réseau métropolitain, notamment le prix de l’installation (qui paie ?), le prix de l’accès (faut-il proposer différents tarifs selon la catégorie socioprofessionnelle ?).
Peut-être l’arrivée en France des sociétés spécialisées dans les technologies maillées (mesh) changera-elle la donne ? Avec le mesh, l’équipement Wi-Fi s’auto-adapte au terrain sur lequel il est déployé. L’investissement est tout de même important, car il faut le maximum de bornes pour une couverture correcte.
Une solution pour calmer les détracteurs des réseaux municipaux (opérateurs, FAI, …) serait, à l’image d’Alexandria (en Virginie, Etats-Unis) de commencer à installer un réseau utilisé exclusivement par les services municipaux (horodateurs, …). Pour éviter les critiques négatives, le réseau d’Alexandria ne propose ni service client, ni sécurité (assez risqué tout de même) et étant donné que les points d’accès sont à l’extérieur, la réception du signal n’est pas garantie à l’intérieur des habitations. Dans le cas où le réseau saturerait, une limite de deux heures d’utilisation par jour peut être envisagé. Avec toutes ces conditions, les détracteurs étaient satisfaits et ont approuvé le réseau.

Loading...