Quel est le retour sur investissement de l’air climatisé pour un café ?

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Nov 03

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Quel est le retour sur investissement de l’air climatisé pour un café ?

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Dans la série de news concernant la futilité du calcul du retour sur investissement (ROI) des points d’accès à l’Internet sans fil Wi-Fi dans les lieux publics, il convient aujourd’hui de mettre en lumière une
contribution canadienne.

La commune de Forest Hill, l’un des principaux quartiers du cœur de Toronto au Canada, a décidé d’ouvrir un réseau Wi-Fi gratuit sous l’impulsion des autorités municipales et des commerçants.

Lassés depuis longtemps d’avoir à payer leurs connexions Wi-Fi à 5 € de l’heure ou à 10 € pour 24 heures (sic), auprès de leurs hot spots favoris, les gens d’affaires et habitants de Forest Hill ont décidé de réagir en proposant un modèle économique fondé sur la gratuité, dénommé « zone-modèle » ; et c’est un succès.

C’est la publicité qui concourre ici au financement du réseau : 15 secondes de publicité toutes les heures sur les écrans des « wifistes » connectés !

Car construire et exploiter un réseau de qualité de points d’accès à l’Internet sans fil coûte peu : à Toronto, on compte environ 570 € d’investissements, et 42 € de frais de fonctionnement mensuels par lien DSL dimensionné au trafic de 20 internautes naviguant en permanence. La plupart des commerçants et tenanciers d’établissements ouverts au public, n’ont donc vu dans le Wi-Fi qu’un faible coût inhérent à leur activité, à l’instar de l’air climatisé dont il ne viendrait à personne l’idée de le faire payer en sus d’une tasse de café à Toronto ! Alors idem avec le Wi-Fi (quasi)-gratis.

Nota : ne serait-il pas envisageable en France, de voir aussi une ville d’importance où la Municipalité et la Chambre de Commerce financeraient avec d’autres, comme ailleurs au Canada, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Suède, en Finlande et aux Pays-Bas pour ne citer que quelques exemples, un réseau Wi-Fi quasi-gratuit pour tous, ou bien serait-ce là encore une idée un peu trop moderne ?

Ph. Montubert

Source : Toronto Star – 3 nov. 2003